Dans la majorité des départements, sur consignes du ministère, les IA-DASEN, ont modifié la gestion du remplacement des enseignants du 1er degré, parfois du jour au lendemain !
Souvent, la gestion des collègues remplaçants est transférée des circonscriptions vers les DSDEN, générant une désorganisation des services, de nombreuses erreurs, des doublons de missions données et au final, un épuisement des personnels enseignants et administratifs.
Que cherche le ministre en créant de telles désorganisations si ce n’est préparer la fin des remplacements et la privatisation des services ?
Dans 16 départements, la gestion a été basculée vers une start-up privée qui via son application Andjaro devient le sous-traitant des DSDEN pour rentabiliser au maximum tous les remplaçants et les frais auxquels ils peuvent prétendre. Il s’agirait donc de mettre fin à la relation de proximité avec les secrétaires de circonscription qui connaissaient chaque remplaçant et ses préférences de niveaux de classe, de type de remplacement (court ou long), ses contraintes (véhicule ou non etc.) pour la remplacer par un algorithme sans état d’âme…
Quelques jours après la rentrée : les remplaçants déjà malmenés !
La pénurie d’admis aux concours et de personnels dans les départements a des conséquences immédiates pour les collègues remplaçants. Dans de nombreux départements, des dizaines de TR sont placés avec mépris sur des affectations à l’année sur des postes vacants, les privant du droit aux ISSR. Les remplacements sur les écoles de rattachement sont privilégiés par les DSDEN pour les mêmes raisons financières.
Rappelons que dans de nombreux départements, la distinction ZIL / BD a été abandonnée ces dernières années afin de rendre les remplaçants plus flexibles, pour des missions de plus en plus diverses et lointaines.
Ainsi, dans le Val d’Oise, la gestion de plus de 640 PE remplaçants est passée en septembre 2022 de 26 circonscriptions à 5 pôles de gestion. Quelle sont les conséquences concrètes de cette nouvelle gestion censée augmenter le « taux d’efficience du remplacement » ? Sans même parler des collègues remplaçants prévenus la veille de la rentrée à 23h, des classes se sont trouvées sans enseignant dès le 1er jour alors que des BD sans missions de remplacement se sont trouvés sans élèves !
Les écoles ayant besoin d’un remplaçant se trouvent sans interlocuteur direct !
Le lendemain de la rentrée des élèves, le DASEN a finalement concédé que les assistantes de circonscription reprenaient la main – au moins provisoirement – pour attribuer les missions de remplacement.
Le SNUDI-FO est aux côtés des personnels pour obtenir satisfaction
Le SNUDI-FO n’accepte pas cette dégradation continue et propose à tous les personnels de s’organiser pour résister et arracher les revendications. Le SNUDI-FO exige :
– le maintien ou le retour de la distinction effective ZIL et BD ;
– le maintien des ISSR pour tous les remplaçants (pas d’affectation de TR sur des postes vacants) ;
– pour combler les postes vacants et préserver le potentiel de remplaçants, le recrutement de tous les listes
complémentaires nécessaires comme le ministre s’y est engagé ;
– l’abandon d’Andjaro et le retour à la gestion par circonscription des remplaçants ;
– la création de postes de TR à hauteur des besoins.
Le SNUDI-FO invite les collègues remplaçants à participer à ses réunions d’information syndicale dans les départements, à contacter le SNUDI-FO pour vérifier le montant des ISSR revalorisées au 1er janvier 2022 et assurer leur versement rétroactif.
Pour en savoir plus, téléchargez notre dossier spécial « Remplaçants »