1) Préparer le « terrain » : Geler les salaires, asphyxier les enseignants avec des tonnes d’injonctions si possible contradictoires, isoler les personnes en instaurant des parcours opaques et individualisés, saper le droit de grève, instaurer un jour de carence, réduire les postes, systématiser l’inclusion scolaire sans discernement, instaurer l’annualisation du temps de travail, limiter la liberté d’expression …
2) Porter l’estocade : Prendre une période anxiogène, par exemple une crise sanitaire majeure et, sous couvert d’un état d’urgence sanitaire, finir le travail !
Résultat : en accentuant la territorialisation, notre hiérarchie se protège de tout risque juridique quel que soit l’infaisabilité voire l’absurdité de certaines règles édictées.
Résultat : la loyauté de l’agent au service de l’état a muté en devoir d’allégeance au pouvoir en place.
L’heure n’est pas au défaitisme ou au fatalisme ; nous ne sommes pas face un phénomène “naturel”, un mouvement irréversible, un processus inéluctable... Accepter de baisser la tête en se disant “ça passera et ça ira mieux après” ou encore “je ne vais pas me faire remarquer pour un peu d’indulgence” ou “si j’accepte j’aurais droit à de la reconnaissance”, tout cela est vain, car il faudra toujours en faire davantage et souffrir plus pour gagner moins !
L’immobilisme est trompeur, il équivaut à un consentement !
Chacun de nous peut agir : s’informer de nos droits (car il en existe encore !), parler autour de nous, signer une pétition, faire grève, manifester dans la rue, …rejoindre un syndicat ! Comme l’hôpital, l’école n’est pas une marchandise ; elle n’est pas la propriété d’un ministre et d’un gouvernement, elle n’est pas au service des puissances de l’argent.
L’école, gage d’émancipation et ferment de solidarité, appartient à tous les citoyens qui méritent d’être traités également et dignement sur tout le territoire.
A l’issue du second tour des municipales dans le contexte que l’on connaît, un courant « vert » souffle sur la France.
C’est un vent d’espoir pour notre jeunesse sacrifiée sur l’autel de l’argent roi.
L’école doit elle aussi être plus que jamais porteuse d’avenir !
C’est à nous enseignants d’alerter sur les orientations de soumission rétrogrades et comptables prises au détour de la pandémie !
Ces orientations vont à contre-courant d’une société clairvoyante et participative où l’humain doit reprendre la main sur le financier pour sa survie et sa liberté de choix.
Nous aurons besoin de beaucoup d’énergie dès la prochaine rentrée pour nous faire entendre et nous faire respecter dans un contexte de plus en plus contraint !
Carte scolaire 2021 : préparer la rentrée de septembre
Le ministère annonce 2489 créations de postes dans le 1er degré. Ces créations sont à relativiser au regard de la suppression de 1800 postes dans le 2nd degré. Il s’agit bien pour le ministre Blanquer de déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Comment combler le manque de RASED, le manque de remplaçants, le manque de décharge de direction, le manque d’enseignants référents ?
Comment assurer le maintien des conditions acceptables d’enseignement dans des classes à moins de 25 élèves ?
Comment prévoir les ouvertures nécessaires et maintenir les écoles rurales ouvertes ?
Comment rattraper des années d’austérité ?
D’autre part, rappelons qu’à la rentrée 2021 :
– 600 postes seront consacrés à une amélioration (d’ailleurs insignifiante) des quotités de décharge de directeurs ;
– 900 postes seront consacrés à assurer les journées de décharge des directeurs d’écoles de 1 à 3 classes, qui dans de nombreux départements, n’existent que sur le papier
Rappelons que l’enveloppe ministérielle doit aussi permettre de dédoubler les classes de grande section en REP+.
Que restera-t-il pour faire baisser les effectifs dans toutes les classes de manière significative, pour assurer le remplacement des personnels en congés, pour renforcer les postes d’enseignants spécialisés au moment où l’inclusion scolaire systématique et à marche forcée continue ses ravages ?
Rappelons que depuis 3 ans, le ministre supprime des places au concours de recrutement de professeurs des écoles. Plus de postes donc, mais moins d’enseignants fonctionnaires…
(voir en pj les mesures du CTM et la déclaration liminaire de la FNEC FP-FO au CTMEN du 16 décembre 2020)
Lors du CTSD du 5 juin, le SNUDI FO68 a pris la parole pour vous.
Voir en pièce-jointe la déclaration liminaire.