Les contre-réformes engagées, qui ont été rejetées par les principales organisations syndicales de l’Education Nationale et que le ministère applique malgré tout, conduisent à la multiplication des suppressions de postes, à des postes reconstruits et à une profonde transformation de l’école .
Dans le même temps, les acteurs principaux que sont les enseignants, sont contraints d’obtempérer et de renoncer de plus en plus à leur liberté pédagogique pour répondre comme un seul homme aux injonctions ministérielles.
Un exemple fort atteste de ce virage autoritaire !
Dans une lettre du 8 mars, le directeur des relations humaines du ministère de l’éducation nationale réagissait aux refus de faire passer les évaluations nationales ou de faire remonter les résultats. Il appelait les recteurs « à apprécier le comportement de chacun des professeurs concernés et le respect de la procédure disciplinaire prévue ».
Pour adhérer à des « injonctions » à défaut de propositions, encore faudrait-il être d’accord avec le but recherché : évaluer pour progresser ou évaluer pour mettre en échec ?
Qui peut croire en effet, que face à de mauvais résultats dus à des exercices non adaptés à tous, l’on puisse en tirer des conclusions fiables ?
L’évaluation ne se décrète pas, elle se fait au fil des mois, en respectant le rythme de la classe.
La pertinence d’une évaluation ne peut être théorisée par des personnes qui n’enseignent pas !
Alors pourquoi mettre en échec certains élèves qui sont par ailleurs, capables de progresser parce qu’ils ne rentrent pas dans les cases ?
L’intersyndicale vous invite à venir massivement manifester contre la loi Blanquer
le samedi 30 mars à 11h30,
Place des Victoires à Mulhouse !
C’est par le nombre et par la visibilité de notre engagement que nous serons crédibles. Alors si vous êtes convaincus qu’il faut agir pour refuser une société rétrograde c’est ce SAMEDI !
Carte scolaire 2021 : préparer la rentrée de septembre
Le ministère annonce 2489 créations de postes dans le 1er degré. Ces créations sont à relativiser au regard de la suppression de 1800 postes dans le 2nd degré. Il s’agit bien pour le ministre Blanquer de déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Comment combler le manque de RASED, le manque de remplaçants, le manque de décharge de direction, le manque d’enseignants référents ?
Comment assurer le maintien des conditions acceptables d’enseignement dans des classes à moins de 25 élèves ?
Comment prévoir les ouvertures nécessaires et maintenir les écoles rurales ouvertes ?
Comment rattraper des années d’austérité ?
D’autre part, rappelons qu’à la rentrée 2021 :
– 600 postes seront consacrés à une amélioration (d’ailleurs insignifiante) des quotités de décharge de directeurs ;
– 900 postes seront consacrés à assurer les journées de décharge des directeurs d’écoles de 1 à 3 classes, qui dans de nombreux départements, n’existent que sur le papier
Rappelons que l’enveloppe ministérielle doit aussi permettre de dédoubler les classes de grande section en REP+.
Que restera-t-il pour faire baisser les effectifs dans toutes les classes de manière significative, pour assurer le remplacement des personnels en congés, pour renforcer les postes d’enseignants spécialisés au moment où l’inclusion scolaire systématique et à marche forcée continue ses ravages ?
Rappelons que depuis 3 ans, le ministre supprime des places au concours de recrutement de professeurs des écoles. Plus de postes donc, mais moins d’enseignants fonctionnaires…
(voir en pj les mesures du CTM et la déclaration liminaire de la FNEC FP-FO au CTMEN du 16 décembre 2020)
Lors du CTSD du 5 juin, le SNUDI FO68 a pris la parole pour vous.
Voir en pièce-jointe la déclaration liminaire.